Journal de Mia - Tome 8 - De l'orage dans l'air by Meg Cabot

Journal de Mia - Tome 8 - De l'orage dans l'air by Meg Cabot

Auteur:Meg Cabot
La langue: eng
Format: epub
Publié: 2019-01-02T16:00:00+00:00


MARDI 7 SEPTEMBRE, 11 HEURES DU SOIR, À LA MAISON

Ma mère vient de sortir de ma chambre. Elle a frappé à ma porte peu de temps après mon retour, et quand elle m’a demandé si j’étais là et que j’ai répondu oui, elle est entrée.

« Je ne t’avais pas entendue, a-t-elle dit. Tu as passé une bonne soirée avec… »

Elle s’est brusquement tue en voyant le pot de Häagen-Dazs vide. Et mon visage.

« Chérie ! s’est-elle exclamée en s’asseyant sur le lit à côté de moi. Que s’est-il passé ? »

En guise de réponse, j’ai éclaté en sanglots. À croire que je n’avais pas déjà assez pleuré comme ça. Je ne savais pas que les humains étaient CAPABLES de produire autant de larmes en si peu de temps.

« Il… Il part pour… pour le Japon », ai-je hoqueté avant de me jeter dans ses bras.

Je ne voulais pas lui dire que ça. Je voulais lui dire que c’était ma faute, parce que j’avais refusé de coucher avec lui, même si au fond, je sais que ce n’est pas tout à fait la vraie raison. La vraie raison, c’est que je suis une princesse. Quel garçon pourrait être à la hauteur, hein ? À part un prince.

Vous savez ce que je trouve le plus insupportable dans toute cette histoire ? C’est que je n’ai rien fait pour être princesse. Ce n’est pas comme si j’avais sauvé le président d’un attentat, ou découvert des tas d’enfants disparus grâce à mes pouvoirs de médium, ou empêché des centaines de touristes de se noyer comme la petite Tilly Smith sur cette plage en Thaïlande quand elle a senti qu’un tsunami menaçait parce qu’elle venait d’étudier les tsunamis à l’école, et qu’elle a crié à tout le monde de partir en courant.

Non, moi, tout ce que j’ai fait, c’est naître.

Ce que TOUT LE MONDE fait.

Mais je ne pouvais pas dire ça à ma mère. On avait déjà parlé de mon statut de princesse et le sujet était épuisé depuis longtemps. De toute façon, Michael a raison : je suis princesse et je le serai toute ma vie. Ça ne sert à rien de me plaindre. C’est comme ça, point final. Du coup, j’ai continué de pleurer.

Je reconnais que ça m’a fait du bien. C’est toujours agréable de se blottir dans les bras de sa mère, quel que soit l’âge qu’on a. Les mères ne dégagent pas de phéromones – enfin, je crois –, et elles sentent bon. Du moins, la mienne. Elle sent le savon Dove, le white-spirit et le café. Ce qui, quand on mélange les trois, est la deuxième meilleure odeur au monde.

La première étant celle du cou de Michael, bien sûr.

Ma mère m’a dit tout ce qu’une maman dit dans ces cas-là, comme « Ma chérie, ça va aller, j’en suis sûre », et puis « Tu sais, un an, c’est vite passé » et encore « Si ton père t’offre un nouveau téléphone, vous pourrez vous voir Michael et toi quand tu lui téléphoneras, et ce sera comme s’il était dans la même pièce que toi.



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